Il est temps de ranger les drapeaux, ceux des élections 2020 et idéalement celui des confédérés, souvent symbole de l’Amérique raciste. Le moins mauvais est élu. Comme le rappelle le philosophe Ben Burgis, à propos de l’ancien sénateur du Delaware (petit paradis fiscal), devenu président: « une fois que vous aurez dessoûlé, rappelez-vous qu’être moins mauvais que Trump est tout à fait compatible avec le fait d’être un ennemi implacable de la classe ouvrière » . D’ailleurs, d’emblée AOC rappelle les dissensions au sein du Parti Démocrate. Zeynep Tufekci a déjà les yeux sur 2024 et signale que si l’on y prend garde, le prochain autocrate américain sera beaucoup plus compétent . « Trump était inefficace et aisé à battre, un futur homme fort ne le sera pas ». Son analyse dépasse les USA: « Trump n’est qu’un exemple de plus des nombreux populistes de droite qui se sont hissés au pouvoir dans le monde entier : Narendra Modi en Inde, Jair Bolsonaro au Brésil, Viktor Orbán en Hongrie, Vladimir Poutine en Russie, Jarosław Kaczyński en Pologne, et Recep Tayyip Erdoğan en Turquie, mon pays d’origine. Ces personnes gagnent les élections mais contournent les normes démocratiques »

Le photographe Fumi Nagasaka couvrait les élections.