Self isolation

Avec son humour habituel, Glen Baxter propose une vision surréaliste du confinement et de la distanciation sociale pour la revue The Plague

Cette revue ponctuelle se veut plus miroir que morbide. « Les contributeurs partagent une vision du monde profondément ancrée qui privilégie les valeurs humanistes et les préoccupations environnementales par rapport au système capitaliste tardif dominant, qu’ils expriment dans une variété de styles et de formes d’art. Ce groupe international… ne peut avoir été constitué qu’à l’ère d’Internet, lorsque les créateurs du monde entier peuvent former un village mondial virtuel de valeurs partagées ».

Broderies

Tandis qu’en Australie Michelle Hamers brode tranquillement, en Belgique, le Conseil National de Sécurité (CNS) a pris toute une série de nouvelles mesures pour réduire l’épidémie qui repart à la hausse (pour réduire les libertés individuelles, protesteront certains). 

« Les œuvres de Michelle Hamer, cousues et dessinées à la main, nous obligent à affronter ce langage de nos peurs, de nos croyances et de nos aspirations. Basées sur ses propres photographies numériques, prises en un instant, ces œuvres lentes sont sombres et ironiques par leur caractère familier. Elles honorent le langage de la rue tout en questionnant son lien avec notre psychisme et nos édits contemporains. » Nous explique son site

Playing the Piano for the Isolated

Le Japon, pays peu touché par la première vague, fait face actuellement à ce qui s’apparente à une seconde vague. Certains attirent l’attention sur le fait que l’on y retrouve, en terme de répartition par âge,  le schéma floridien : une épidémie tirée par les plus jeunes qui s’étend progressivement vers les plus âgés. Mais pas besoin d’être confiné pour écouter le concert donné par Ryuichi Sakamoto: Playing the Piano for the Isolated

https://www.youtube.com/watch?v=X6td9KUZMfw

Un patriote

Après avoir beaucoup dit le contraire, le Président Trump déclare « Nous sommes unis dans notre effort pour vaincre l’invisible virus chinois, et beaucoup de gens disent qu’il est patriotique de porter un masque quand on ne peut pas garder les distances sociales. Il n’y a personne de plus patriote que moi, votre président préféré ! »

Voilà qui ne doit pas émouvoir Otis Kwame Kye Quaico  qui poursuit ses portraits et auquel Artillery consacre un article dans son dernier numéro. Les cowboys sont patriotes, on le sait. Mais s’ils sont noirs et masqués, peuvent-ils servir de modèle à ce président patriote qui, enfin, recommande le port du masque ?

Drônes

Alors qu’en France ou en Belgique, les drônes étaient jusqu’il y a peu chargés de surveiller la manière dont les citoyens respectaient ou non les mesures de confinement, on voit que d’autres états (ici la Corée du Sud)  sont dans une démarche très différente.

 

Déjà en avril, Francois Amblard nous expliquait  Comment la démocratie coréenne a dompté Covid-19?

Via  @Cholsoon_Jang   // Voir la vidéo

Service National de Santé

En guise d’hommage et de remerciement, ainsi que pour servir d’inspiration aux générations à venir Rankin, célèbre photographe (Publicités,  Rolling Stones Reine d’Angleterre…), a proposé de faire le portrait de 12 travailleurs de santé du NHS (National Health Service) qui ont joué un rôle essentiel face à la pandémie COVID-19.

Le photographe, réalisateur et provocateur culturel britannique, Rankin, a déclaré : « Alors que la pandémie de coronavirus commençait à se développer, j’ai été ému par les efforts incroyables déployés par les gens du NHS et je voulais documenter qui ils sont et leur rôle dans la lutte contre cette maladie. Prendre un portrait est une expérience unique et intime, même avec une certaine distance sociale. Chacun avait sa propre histoire inspirante qui, pour eux, ne faisait que leur travail. J’espère que ces images dépeignent la résilience et le courage dont ils font preuve chaque jour face à l’adversité réelle ».

Les personnes photographiées représentent l’éventail des rôles existants au sein du NHS et comprennent un consultant en soins intensifs, une infirmière en soins intensifs COVID-19, une sage-femme, un psychiatre, un portier d’hôpital, un nettoyeur de salle COVID-19, un auxiliaire médical, un médecin généraliste, un pharmacien, une infirmière de district, un travailleur du centre d’appel 111 et un directeur de l’information (ci-dessous Sarah Jensen).

Reset ou recyclage?

Sous le titre de « Reset », Vogue Grande Bretagne présente en couverture des œuvres originales des grands artistes et photographes britanniques, dont David Hockney (ci-dessous), Nadine Ijewere, Tim Walker, Nick Knight, Lubaina Himid, Mert Alas, David Sims, Marcus Piggott, Jamie Hawkesworth, Juergen Teller, Alasdair McLellan, Martin Parr, David Bailey et Craig McDean. Les tirages originaux de chaque représentation de la nature – qu’il s’agisse d’un horizon quotidien ou du souvenir d’un endroit qui a beaucoup manqué – seront mis aux enchères au profit d’associations caritatives de Covid-19.

Vogue nous dit que L’impact de Covid-19 sur notre planète a été évident dès le début de la pandémie, lorsque le monde s’est réjoui de voir les dauphins nager dans les ports sardes et les eaux devenir cristallines dans les canaux de Venise, tout en profitant d’une réduction des niveaux de pollution dans leurs villes natales. « Certains commentateurs ont soutenu que Covid-19 était une vengeance planétaire pour les ravages causés par les humains sur les systèmes naturels », explique l’écrivain Helen Macdonald (…) . « D’autres, plus calmes, plus prudents et plus humains, se sont demandé si cela pouvait signaler un reset dans notre relation avec la nature. Même avant la pandémie, l’urgence climatique actuelle nous obligeait à repenser d’urgence les termes de cet engagement ».

Vogue va-t-il faire son propre reset?

Violence policière

Tandis que le  New-York Times montre comment la violence peut exploser en 60 secondes, Jérôme Lagarrigue expose jusqu’au 11 juillet à la Galerie Olivier Waltman, il y explore le thème de la violence urbaine et les défis auxquels la communauté noire est encore confrontée aujourd’hui aux USA.

Sa série, The Fire This Time, fait référence au livre phare de James Baldwin, The Fire New Time, qui était un plaidoyer passionné pour « mettre fin au cauchemar racial » en Amérique en 1963. On y lit  phrase célèbre « Nous, noirs et blancs, avons profondément besoin les uns des autres ici si nous voulons vraiment devenir une nation ».

Concert pour le biocène

Pour sa réouverture, le Gran Teatre del Liceu de Barcelone a mis en scène l’interprétation de Crisantemi de Puccuni devant un public composé de plantes. Les 2 292 places de l’auditorium étaient chacune occupées par une plante, laquelle a ensuite été offerte à un professionnel de santé; ceux-ci ayant servi « sur le front le plus dur et dans une bataille sans précédent pour nos générations »

Interprétation par le quartet Uceli (Yana Tsanova, violin – Oleg Shport, violin – Claire Bobij, viola – Guillaume Terrail, violonchelo)